Les personnes du 3e âge du pays sont fragiles puisque qu'elles doivent confrontées à de nombreux risques, lesquels sont aggravés par la pauvreté. Elles sont également exposées à différents aléas, comme les maladies non contagieuses, chroniques ; l'exposition à de nouvelles maladies en raison du changement des habitudes de vie. Ces maladies demandent de gros investissements en termes de soins et augmentent les risques d'invalidité pour ce type de patients.
Pour se protéger, les personnes âgées réservent souvent une partie de leur modeste revenu aux soins généraux et surtout médicaux lorsqu'elles tombent malades.
Suite aux résultats du recensement général sur la démographie et l'habitat mené en 2009, 1,6% des personnes âgées de 60 à 69 ans souffrent de troubles de la vue ou de cécité. Ce taux atteint 4,4% pour celles de 70 à 79 ans, et grimpe à 13,2% pour celles de plus de 80 ans. Il en va de même pour les facultés auditives, motrices et cérébrales. L'Institut de la gérontologie a averti que 76,7% des personnes âgées étaient confrontées à des problèmes d'acuité visuelle. Et 60,1% de ces problèmes sont dus à des dommages de la cornée. Chaque personne souffre en moyenne de 2,6 maladies chroniques, avec en tête les maladies cardio-vasculaires, la tension artérielle, le diabète et l'arthrose.
Selon les prévisions, le nombre et la proportion des personnes âgées augmenteront rapidement, représentant 10% de la population du pays d'ici sept ans, 16,4% en 2025, et 29,4% en 2050, Les frais de santé représentent entre 5% et 6% du PIB (soit 46 dollars/personne/an). Il est donc difficile d'augmenter le prélèvement de sommes pour les soins prodigués aux personnes âgées.
Face à cette situation, la mobilisation de l'ensemble des couches sociales dans ce domaine se pose comme un impératif, pour que les personnes âgées puissent bénéficier à la fois des soins dispensés par la communauté, les établissements sanitaires publics et privés, mais également à domicile.
Pour sa part, le ministère de la Santé a demandé aux hôpitaux provinciaux de créer un service de gérontologie pout y développer les soins médicaux et de rééducation fonctionnelle en faveur des personnes âgées. Actuellement, 40% des polycliniques du pays satisfont à cette demande. La plupart des hôpitaux de ressort provincial, de district, réclament des cadres spécialisés en gérontologie. De plus, le pays ne compte que cinq établissements spécialisés dans les soins médicaux à long terme pour les personnes âgées.
"L'élaboration des politiques, programmes et des services pour les personnes âgées s'impose comme une nécessité absolue dans le contexte actuel où l'économie et la société doivent conjuguer avec de fortes fluctuations", a déclaré Pham Thang, chef de l'Institut national de la gérontologie.
Quê Anh/CVN
23/6/2011
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